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Qu'est-ce qu'on nous cache?

En lisant l’excellent dossier que Le Journal a publié hier sur le manque de transparence de la part de nos gouvernements, vous vous êtes sûrement posé la même question que moi.

Pourquoi nos élus et nos fonctionnaires nous cachent-ils autant de choses ? Pourquoi est-ce si dur d’avoir l’heure juste ?

C’EST NOTRE ARGENT !

Que l’État protège des regards indiscrets des données sensibles qui concernent la sécurité nationale, ça tombe sous le sens, personne n’est choqué. Mais qu’on refuse de rendre publics la rémunération des ambassadeurs, l’entente du gouvernement fédéral avec Netflix, des études sur l’impact de la légalisation du pot ou les détails des dépenses des élus à l’étranger et des hauts dirigeants d’organismes publics, comme Hydro-Québec, la SAQ ou Loto-Québec est incompréhensible...

Pourquoi n’avons-nous pas accès à ces infos ?

L’État est là pour nous servir. Les élus nous représentent, ils doivent nous rendre des comptes. Ce n’est pas nous qui devons servir la machine gouvernementale, c’est la machine gouvernementale qui doit nous servir. Nous avons parfaitement le droit de savoir comment l’État dépense chaque sou que nous lui envoyons. Ce n’est pas l’argent de l’État. C’est NOTRE argent.

Comme le disait Margaret Thatcher, une politicienne que les féministes, ô surprise ! ne citent jamais parce qu’elle ne penchait pas du bon bord : « N’oublions jamais cette vérité fondamentale : l’État n’a aucune autre source d’argent que l’argent que les gens gagnent eux-mêmes. Si l’État souhaite dépenser plus, il ne peut le faire qu’en vous taxant davantage. L’argent public n’existe pas, il n’y a que l’argent des contribuables. »

L’ÈRE DE L’OPACITÉ

Personnellement, plus on me cache des choses, plus j’ai la désagréable impression de me faire escroquer.

L’État utilise toutes sortes de stratagèmes pour ne pas répondre adéquatement aux demandes d’accès à l’information : délais interminables, tableaux indéchiffrables, abréviations obscures, pièces justificatives manquantes et documents caviardés, sans oublier le fameux « secret professionnel », qu’on applique à toutes les sauces et souvent, sans raison aucune.

Ce n’est pas un hasard. C’est intentionnel. On fait tout pour décourager les journalistes et les citoyens qui cherchent à savoir comment l’État dépense notre argent. Sommes-nous à l’ère de la transparence, oui ou non ? On a l’impression qu’au lieu de protéger le public, les élus et les hauts fonctionnaires se protègent eux-mêmes. Notre vie privée est de plus en plus menacée, alors que l’État devient de plus en plus opaque, secret, fermé. Bientôt, on pourra savoir si vous avez fumé un joint au cours des 24 dernières heures, mais quand vous voudrez connaître la liste des cadeaux qu’ont reçus votre médecin et votre premier ministre au cours de la dernière année, on vous répondra : « Impossible, Secret d’État » !

VIVE LA TRANSPARENCE !

En 2011, l’ONU a créé le Partenariat pour un gouvernement transparent. Son but : promouvoir la transparence, lutter contre la corruption, habiliter les citoyens et mobiliser le pouvoir des nouvelles technologies pour rendre le gouvernement plus efficace et plus responsable. Je suis sûr que si je déposais une demande d’accès à l’information pour connaître les détails des dépenses des diplomates qui travaillent au sein de cet organisme, je me ferais répondre que ce n’est pas de mes affaires...

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http://www.journaldemontreal.com/2018/04/22/quest-ce-quon-nous-cache

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