Un «rayon de soleil» au Subway de Saguenay

Les clients qui entrent au restaurant Subway du centre-ville de Saguenay, dans le secteur Chicoutimi, sont accueillis par les «bonjours» d’Emil Hubert, un employé de 33 ans atteint de trisomie 21 qui égaye depuis six ans la salle à manger.

«Les clients ont le sourire quand ils le voient. Ça paraît tout de suite quand il n’est pas là. Les clients s’en rendent compte et l’ambiance n’est pas la même. C’est notre rayon de soleil», avoue la copropriétaire Isabelle Boucher.

Elle et son partenaire d’affaires, Gilles Villeneuve, emploient une personne handicapée dans chacun de leurs cinq restaurants. Même s’ils bénéficient d’une aide gouvernementale qui subventionne le salaire d’Emil à 66 %, ils assurent que, pour eux, c’est loin d’être une question d’argent.

«C’est certain que si demain matin le gouvernement me demande de le payer le salaire minimum, je le garderais pareil», dit Mme Boucher.

Socialiser

Emil travaille cinq heures par jour, cinq jours par semaine. Il effectue différentes tâches d’entretien et de préparation entre deux «bonjours» aux clients. Il gagne bien plus qu’un salaire grâce à cet emploi. C’est aussi une façon de socialiser et de s’accomplir sur une base quotidienne.

«J’aime marcher, dire bonjour aux clients et aider mes collègues», raconte Emil, qui attend impatiemment le retour du soleil pour pouvoir ramasser la terrasse extérieure, sa tâche favorite.

Lors de ses jours de congé, Emil prend un malin plaisir à venir taquiner ses patrons et collègues pendant les beaux week-ends.

Selon les propriétaires, la présence des handicapés est excellente pour l’esprit d’équipe.

«Je suis certain que des employés restent avec nous juste à cause de cette ouverture envers les handicapés. Chacun d’entre eux nous apporte quelque chose. Ça prend beaucoup d’encadrement, mais ça en vaut la peine», assure de son côté Gilles Villeneuve.

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