Avant même l’annonce officielle du jury, Lord Byrun, qui avait performé lors de cette quatrième soirée de demi-finales, était toutefois assuré d’une place dans l’ultime étape du concours puisqu’il avait auparavant reçu le Prix du public Yves-Gagnon, déterminé par le vote des spectateurs qui avaient assisté aux quatre soirées de demi-finales. Ce prix était accompagné d’une bourse de 1000$.
Le Saskatchewanais ne s’est pas contenté d’un doublé, il a également remporté le Prix de la meilleure présence sur scène, aussi accompagnée d’une bourse de 1000$.
Il faut dire que son style singulier qui ne se compare à personne avait fait très bonne impression auprès du Palace, qui s’était levé pour le saluer chaudement au terme de sa prestation.
Habillé tel un pasteur, il a débarqué sur scène juste avant l’entracte, samedi, pour chanter, tel un écho à Ma vie c’est d’la marde d’une certaine Lisa LeBlanc, Je suis dans la merde, ode au commun quotidien.
Sa Chanson traditionnelle, collage de bribes de chansons d’antan qu’il a découvert au fil de certaines recherches, s’est avérée tout aussi divertissante, tout comme Cauchemar, qu’il nous a servie avec une énergie insoupçonnée.
Bref, ce «méchant numéro» a tout fait sur scène. Il nous a divertis, nous a fait rire — beaucoup —, nous a surpris, nous a fait réfléchir et a piqué notre curiosité. Pas étonnant qu’il se retrouve en finale et qu’il ait gagné trois fois plutôt qu’une au terme des demi-finales. Il sort de l’ordinaire, s’avère un solide entertainer et un brillant auteur-compositeur-interprète.
Interrogé à froid après l’annonce des quatre finalistes, Byrun Boutin-Maloney de son vrai nom était sans mots. «Je suis très fier, très content de représenter l’Ouest», a-t-il déclaré dans un français teinté d’un accent anglophone.
Il a admis avoir su dès la moitié de sa prestation que ça s’était «très bien passé» pour lui lors de cette première apparition sur une scène du Québec, confiant du même coup que le Prix du public est celui qui lui fait le plus chaud au coeur. «C’est ce qui est le plus important, connecter avec le public», souligne celui qui s’était mérité son laissez-passer pour Granby après avoir remporté la compétition interprovinciale d’artistes émergents francophones des provinces de l’Ouest canadien, Chant’Ouest.
Sans mots
En plus d’accéder à la finale du FICG, Laura Lefebvre a pour sa part également mis la main sur le Prix chanson coup de coeur SOCAN pour Émile, celle avec qui elle avait brisé la glace du 50e Festival de la chanson de Granby, mercredi soir.
Émotive, l’auteure-compositrice-interprète de Québec ne réalisait pas tout à fait ce qui venait de se passer, samedi soir. «On dirait que c’est un rêve. Je n’avais pas vraiment d’attentes en venant ici... C’est juste incroyable!» a-t-elle réagi.
Simon Elliot non plus ne se rendait pas tout à fait compte de ce qu’il vivait. «C’est gros! Je faisais juste des tounes seul dans mon sous-sol...» a-t-il laissé tomber, sous le choc.
«C’est vraiment spécial. Toutes les émotions qu’on a vécues... Je ne comprends pas qu’on nous fasse vivre ça. Je ne peux rien dire de concret pour le moment», a pour sa part dit le faux crooner Jessy Benjamin.
La Grande finale Rouge FM se tiendra mercredi soir, à 19h30, au Palace de Granby.
Prix remis samedi soir
Prix de la chanson populaire Tim Hortons: Reney Ray, Le monde est con
Prix chanson coup de coeur SOCAN: Laura Lefebvre, Émile
Prix LOJIQ - Voix du Sud (Astaffort, Fr.): Désirée
Prix de la meilleure présence sur scène: Lord Byrun
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