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Une autre victime présumée d’Éric Salvail a décidé de raconter son histoire. Après des mois de harcèlement, il aurait été agressé par l'ex-animateur et producteur.
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Il a préféré témoigner de façon anonyme dans une entrevue exclusive accordée à TVA Nouvelles.
L’homme l’a côtoyé il y a de nombreuses années alors qu’Éric Salvail en était au début de sa carrière dans le milieu de la télévision.
«Il était animateur de foule, quand même. Mais déjà, il avait un comportement déplacé. Je l'ai vu, mais je l'ai subi aussi, avec des mots ou des questions très embarrassantes pour que les gens puissent entendre, pour te déstabiliser», raconte-t-il.
Au fil du temps, les comportements ont empiré. «J'ai vu une gradation, oui, effectivement. Ces gestes aussi étaient plus différents. Je l'ai vu souvent ouvrir son pantalon, à plusieurs occasions», ajoute-t-il.
À un moment, il lui a clairement dit de se rhabiller. «J’ai géré ça très bien», dit-il.
L’agression se serait produite alors qu’il sortait de sa loge, des vêtements plein les mains.
«Je suis sorti, puis il est arrivé "drette" devant moi, face à moi, puis il a mis sa main carrément, en une seconde, il avait la main dans mon pantalon, même dans mon sous-vêtement.»
«J'étais immobile, j'étais incapable de bouger et je lui demandais de s'enlever... Il m'a empêché de sortir. Il ne voulait pas s'enlever. Je lui ai demandé: "Enlève-toi. Enlève ta main de mon pantalon. Enlève-toi"», affirme-t-il.
Selon lui, il aurait fallu deux ou trois minutes avant que Salvail le laisse partir.Il a décidé de porter plainte immédiatement, mais ça n’a pas été pris au sérieux.
«Je suis allé voir la directrice de production, puis je suis allé le dire. Je suis allé dire tout simplement: "Je viens de me faire agresser sexuellement par Éric Salvail." Puis, il y avait plusieurs filles dans la production [...] elles sont parties à rire», se remémore-t-il.
Selon lui, les rires n’étaient pas méchants. «Un gai versus un gai, bien, voyons, ça ne se peut pas! Ce n'est pas possible. Ce n'était pas logique pour elles. Mais moi, je savais que je me sentais bizarre.»
«Je leur ai répondu simplement: "Si j'avais été une fille, vous seriez déjà en train de courir après."»
L’accueil qu’il a reçu lors de sa dénonciation l’a découragé d’aller plus loin dans ses démarches et a annulé toute possibilité de porter plainte aux autorités.
Après toutes ces années, il vit mieux avec ce qui s’est passé. Il comprend que ce n’est pas de sa faute. Il éprouve même de la tristesse pour son présumé agresseur.
«Parce que c'est lui qui est malade, ce n'est pas moi. Il ne faut pas que je me sente coupable dans cette situation-là. Je n'ai rien fait de mal. Mais je trouve ça triste et je souhaite vraiment qu'Éric ne comprenne pas ce qu'il a fait, ce n'était pas bien. Mais je ne suis pas certain qu'il est rendu là», conclut-il.
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