Search

«Ça: Chapitre 2»: le chapitre de trop | JDM - Le Journal de Montréal

Il y a deux ans, le cinéaste argentin Andy Muschetti offrait une cure de jeunesse à une des œuvres les plus célébrées de Stephen King : Ça. Alors qu’il est de retour aujourd’hui avec un second chapitre, est-ce que Ça fait toujours aussi peur ? Oh que non !

On avait (très ) hâte de retrouver Bill, Eddie, Beverly et compagnie, ce sympathique Losers’ Club ayant eu raison de Pennywise au terme du chapitre précédent. Aujourd’hui adultes (l’action se déroulant 27 ans plus tard), ils ont refait leur vie loin de leur ville natale, réussissant même à oublier ce traumatisme d’enfance. Mais le clown maléfique n’a pas dit son dernier mot. Et il est de retour, laissant derrière lui une série de corps mutilés.

La mise en bouche était on ne peut plus prometteuse, appuyée par une scène d’ouverture franchement percutante, mettant en vedette Xavier Dolan dans un rôle court, certes, mais essentiel à l’intrigue. Mais c’est après ce segment de quelques minutes, le plus marquant de tout le film d’ailleurs, que les choses se gâtent.

Les attentes étaient-elles trop hautes ? Peut-être. Mais même en sortant Ça : Chapitre 2 de l’ombre de son prédécesseur, le résultat n’en est pas plus convaincant.

Aucun frisson

Un des problèmes majeurs de cette nouvelle offrande réside dans la prépondérance de l’humour. Utilisé avec efficacité, mais surtout parcimonieusement, il y a deux ans, il prend aujourd’hui davantage (voire trop) de place, désamorçant presque systématiquement chaque scène horrifique.

Dès que le moindre frisson se pointe, Andy Muschietti le dissipe à grands coups de gags gras, souvent douteux, qui l’empêchent d’installer le moindre climat d’angoisse. Et ça, c’est extrêmement fâchant pour les amateurs de sensations fortes, incapables ici de prendre leur pied.

Pour Pennywise

Ceci étant dit. Ça : Chapitre 2 n’est pas un désastre absolu. On s’en voudrait de passer sous silence sa distribution absolument exemplaire, l’équipe du film ayant réussi à trouver les candidats parfaits pour incarner les protagonistes devenus adultes. Les ressemblances physiques sont réellement frappantes, même si ce Losers’ Club 2.0 n’a ni le charisme ni la verve de celui qu’on a connu il y a deux ans.

Pennywise est quant à lui toujours aussi sinistre et captivant qu’il était, et ce, grâce au jeu de Bill Skarsgård, encore plus investi physiquement dans ce nouveau chapitre. Dommage, toutefois, qu’il n’ait pas bénéficié de matériel à la hauteur de son talent, et de la notoriété de son personnage.

Sachant que Pennywise lui-même se nourrit de la peur qu’il suscite autour de lui, il est évident que le clown a dû rester sur sa faim avec Ça : Chapitre 2... tout comme les cinéphiles.

Ça : Chapitre 2

★★

  • Un film de Andy Muschietti
  • Avec Bill Skarsgård, Jessica Chastain et James McAvoy

Let's block ads! (Why?)

https://www.journaldemontreal.com/2019/09/06/le-chapitre-de-trop

Bagikan Berita Ini

Related Posts :

0 Response to "«Ça: Chapitre 2»: le chapitre de trop | JDM - Le Journal de Montréal"

Post a Comment

Powered by Blogger.