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5300 burpees en 12 heures en hommage à son frère décédé - TVA Nouvelles

 L’ex-hockeyeur Samuel Finn s’apprête à relever le plus grand défi de sa carrière de sportif : réussir en 12 heures 5300 sauts suivis d’un push-up à la mémoire de son frère emporté par un cancer rare. 

 L’athlète de 28 ans, fils de l’ancien défenseur des Nordiques de Québec Steven Finn, ne joue peut-être plus au hockey, mais jamais il ne s’est autant entraîné que pendant les quatre derniers mois. 

 « Et de loin, souffle-t-il. Rien [de ce que j’ai fait dans le passé] ne représente plus de 10 % de ce que ce sera. C’est la première fois que je m’attaque à un défi d’endurance. » 

 Rencontré quelques jours avant qu’il tente de battre le record mondial Guinness du plus grand nombre de burpees, vendredi prochain, Samuel Finn trépigne d’impatience. 

 Car ce défi titanesque, il veut l’accomplir pour son grand frère Cédric, décédé il y a près de trois ans, à la suite d’une rude bataille de neuf mois contre un cancer très agressif. 

 Rien ne laissait croire qu’une bosse apparue sur le fessier de son frère, alors âgé de 26 ans et en pleine forme, était en fait une masse cancéreuse, appelée sarcome des tissus mous. 

 « Je n’avais aucune idée de ce que c’était », lance l’ex-joueur de la Ligue de hockey junior majeur du Québec pour les Tigres de Victoriaville, à propos de ce cancer rare. 

 Les médecins non plus. Ils ont d’abord pensé que la bosse était due à un poil incarné. Son frère a été opéré d’urgence pour retirer la masse. Mais le cancer avait atteint ses poumons. Et des traitements de chimiothérapie n’ont pas empêché le cancer d’atteindre ensuite le cerveau. 

« Mon frère est passé au travers d’épreuves inimaginables, en douleurs, il a perdu 80 livres », se remémore-t-il avec émotion à propos de celui qui était aussi son meilleur ami. 

« Je pense toujours que je vais le revoir. J’ai encore beaucoup de misère à le réaliser et à vivre avec son départ », confie Samuel Finn. 

Avec son combat contre le cancer, son frère a néanmoins inspiré plusieurs personnes à se surpasser, poursuit-il. 

C’est en se dépassant qu’il veut lui rendre hommage, mais surtout, recueillir des fonds pour la recherche contre le rare cancer qui lui a volé son frère si tôt. Il est déjà en voie de récolter 40 000 $, soit quatre fois plus que son objectif de départ. 

Pourquoi les burpees ? « Parce que c’est le mouvement le plus souffrant et c’est ce que je voulais », répond-il. 

 Il sait que le défi sera immense. Cette semaine, un ex-marine américain a battu le record mondial Guinness de burpees. Ce dernier a accompli 5010 mouvements en 12 heures. Son objectif était cependant d’en faire 5400, mais il s’est effondré avant d’y arriver. 

 Samuel Finn vise donc 5300 burpees en 12 heures. Il prendra quatre minutes de pause à chaque heure et 10 minutes de repos toutes les trois heures pour espérer y arriver. 

 Pour l’instant, il n’a jamais fait plus de 1500 burpees en entraînement, question d’éviter les blessures.  

 ► Samuel Finn commencera son défi à 7 h le 29 novembre prochain au Centre XPN de Longueuil. Les citoyens sont invités à se joindre à lui ou à le regarder en direct sur Facebook. 

 Le sarcome des tissus mous est un cancer rare, difficile à diagnostiquer pour les médecins, mais aussi compliqué à soigner, selon un expert du Centre universitaire de santé McGill (CUSM). 

 Orthopédiste et chirurgien spécialisé en oncologie, le Dr Robert Turcotte explique que, puisqu’il existe jusqu’à 50 types de sarcomes, il est difficile de le déceler et d’offrir un traitement précis aux patients. 

 « Il y a eu des avancées, mais on a atteint un certain plafond pour quelques types [de sarcomes] depuis 10 ou 15 ans. Il n’y a pas d’amélioration de la survie, pas de nouveaux médicaments », dit-il. 

Robert Turcotte ajoute que l’intérêt est notamment moins grand dans la recherche, puisqu’il s’agit de cancers rares. Les sarcomes comptent pour environ 1 % de tous les cancers diagnostiqués, même s’ils sont un peu plus présents chez les enfants. 

Le sarcome des tissus mous peut apparaître n’importe où dans le corps, le rendant difficile à déceler. Les tissus mous du corps sont, par exemple, la graisse, les muscles ou les nerfs. 

« Les gens ont une bosse », explique le Dr Turcotte. Mais avant qu’eux et leur médecin commencent à s’en inquiéter, il peut s’écouler beaucoup de temps. 

Une chirurgie est nécessaire pour retirer la masse cancéreuse, poursuit-il. Ensuite, selon le type de sarcome, des patients peuvent suivre des traitements de chimiothérapie ou de radiothérapie. 

Le sarcome peut aussi se propager avec des métastases. Lorsque c’est le cas, les pronostics s’assombrissent. Le taux de survie chute alors à 16 % après cinq ans, selon la Société canadienne du cancer.

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