En confiant les rôles principaux de sa comédie Merci pour tout à Julie Perreault et Magalie Lépine-Blondeau, la réalisatrice Louise Archambault était loin de se douter qu’elle assisterait à la naissance d’une amitié. En se préparant à jouer à l’écran deux sœurs aux antipodes l’une de l’autre, les deux actrices sont devenues de grandes complices dans la vie.
Il suffit de passer quelques minutes en compagnie de Julie Perreault et Magalie Lépine-Blondeau pour constater la complicité qui règne entre elles. En entrevue au Journal, les deux actrices s’amusent à se taquiner et à se souvenir de leurs anecdotes de tournage les plus cocasses, ponctuant le tout de nombreux éclats de rire.
Cette amitié, la cinéaste Louise Archambault (Gabrielle, Il pleuvait des oiseaux) l’a vue se développer sous ses yeux dans les mois qui ont précédé le tournage de Merci pour tout :
« Quand je leur ai offert les rôles, elles ont tout de suite été super emballées à l’idée de travailler ensemble, explique la réalisatrice. Puis, dans l’année qui a précédé le tournage, elles sont devenues de super bonnes amies. Elles ont commencé à se voir et à se lier d’amitié et ç’a bien servi le film. Quand tu as des acteurs qui ont vraiment le goût de travailler ensemble, ça aide beaucoup notre travail. Et pour ce genre de film là, c’était parfait. Oui, il y a des confrontations entre les deux personnages. Mais au fond, il y a plein d’amour entre elles. Leur amitié a apporté beaucoup de complicité entre les deux personnages. »
Julie Perreault abonde dans le même sens : « La complicité entre Magalie et moi s’est installée avec le temps, et c’est sûr que ç’a solidifié quelque chose pour le tournage du film », souligne-t-elle.
« Il y avait une vraie collaboration entre nous. C’était très facile pour moi de jouer avec elle et de répondre à ce qu’elle faisait. Elle était toujours sur le ton, toujours sur la vérité. La préparation nous a apporté la solidité nécessaire pour défendre les personnages, mais rendue au tournage, et c’est la partie du travail que je préfère, tu ne sais pas où ça va aller. La seule façon d’arriver à destination, c’est d’être sur la même longueur d’onde que l’autre interprète. C’est ce qui s’est produit avec Magalie. »
Comédie dramatique écrite par la scénariste Isabelle Langlois (Rumeurs, Lâcher prise), Merci pour tout suit les péripéties de deux sœurs aux antipodes l’une de l’autre, qui sont en froid depuis un an. À quelques jours de Noël, après avoir appris la mort de leur père magouilleur (joué par Gilbert Sicotte), elles décident de partir ensemble aux Îles-de-la-Madeleine pour répandre ses cendres.
Jouer la comédie
Plusieurs choses ont attiré Julie Perreault vers ce projet : son personnage qui semble en contrôle, mais qui cache au fond une grande fragilité, les dialogues truculents d’Isabelle Langlois et la possibilité de retravailler avec Louise Archambault, qui l’avait déjà dirigée dans la série télé Catastrophe.
« J’avais eu beaucoup de plaisir à faire Catastrophe qui était mon premier vrai projet de comédie, indique-t-elle. La comédie n’est pas un genre que j’ai eu la chance d’aborder tant que cela, même si je suis quelqu’un de très drôle dans la vie (rires) ! »
« Cela dit, même si c’est une comédie, Louise a insisté pour laisser beaucoup de place à l’émotion. Parce que c’est aussi ça la vie. Ces filles-là sont tellement désorganisées et tout ce qui leur arrive est tellement intense. Le film est comme une course folle et Louise trouvait ça important qu’il y ait quelques moments d’arrêt pour pouvoir respirer et intérioriser les personnages. »
Le tournage n’a toutefois pas été qu’une partie de plaisir. Louise Archambault et son équipe ont dû tourner en moins de 30 jours un road-movie qui se déroule en plein hiver :
« Il y avait plusieurs coefficients de difficulté qui ne transparaissent pas dans le film, comme le froid et le vent, relate Magalie Lépine-Blondeau. On aime les dialogues d’Isabelle Langlois parce qu’ils sont sportifs, mais il y avait des moments où le corps ne répondait pas à cause du froid. Ce sont des petites choses qui étaient plus complexes à gérer. Mais on a ri. Julie m’a beaucoup fait rire. »
Merci pour tout prend l’affiche le 25 décembre.
Une comédie toute féminine
Des Boys à De père en flic en passant par Bon Cop, Bad Cop, les comédies populaires au Québec ont presque toujours été une affaire d’hommes. Avec Merci pour tout, la cinéaste Louise Archambault propose une rare comédie qui a été entièrement conçue par des femmes.
« C’est vraiment une des choses qui m’a tout de suite plu dans ce projet », lance Magalie Lépine-Blondeau en entrevue.
« Au-delà de l’histoire et du scénario que j’aimais beaucoup, il y a cette idée que c’est un film écrit, porté et réalisé par des femmes dans un genre (la comédie) qui est presque toujours donné aux hommes. J’aimais ça. »
« J’aime la comédie ; c’est un terrain que j’aime explorer. Là, on avait l’occasion de le faire avec une sensibilité féminine. Et je trouve que ça transparaît dans l’écriture et dans le regard que Louise [Archambault] a posé sur ces personnages. La comédie émerge beaucoup des situations dans lesquelles se retrouvent les personnages, mais on n’est pas dans le gag poussé et appuyé. Ça me plaisait d’aborder cela avec des femmes. »
Si la réalisatrice Louise Archambault a aussi été emballée par l’idée de travailler avec une équipe très féminine, ce n’est pas quelque chose qu’elle cherchait à tout prix. Elle dit avoir été d’abord et avant tout séduite par le scénario écrit par Isabelle Langlois (Lâcher prise) et la possibilité de tourner une comédie quelques mois seulement après avoir réalisé un drame (Il pleuvait des oiseaux).
« J’ai aimé l’histoire de famille, les dialogues et les personnages totalement imparfaits, mais au final touchants, explique-t-elle. J’aimais aussi l’idée de réaliser un road trip ; je voyais dans ma tête les images du voyage, de l’hiver québécois. »
« Le côté film de Noël un peu “champ gauche” me plaisait aussi. Noël ne se passe pas très bien pour nos personnages. Entre les lignes, ça raconte le côté rassembleur de Noël au niveau de la famille. Mais ce n’est pas parfait. Je pense qu’il y a beaucoup de gens qui peuvent s’identifier à cela. Je me suis dit que c’était le genre de film qui était le fun à regarder. Si à la fin de la projection, tu as envie de donner un câlin à quelqu’un que tu aimes, c’est déjà pas pire. »
https://news.google.com/__i/rss/rd/articles/CBMiTGh0dHBzOi8vd3d3LmpvdXJuYWxkZW1vbnRyZWFsLmNvbS8yMDE5LzEyLzIxL3N1cnMtYS1sZWNyYW4tYW1pZXMtZGFucy1sYS12aWXSAQA?oc=5Bagikan Berita Ini
0 Response to "Julie Perreault & Magalie Lépine-Blondeau: sœurs à l'écran, amies dans la vie - Le Journal de Montréal"
Post a Comment