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Cinq coups de cœur aux Oscars

The Shape of Water, avec 13 nominations, et Three Billboards Outside Ebbing, Missouri, qui rafle les trophées du Meilleur film depuis deux mois,partiront favoris à la 90e cérémonie des Oscars, dimanche. Oui, mais voilà, Métro a aussi eu d’autres coups de coeur cette année. En voici cinq.

Les films de Guillermo del Toro et de Jordan Peele

Des neuf long métrages en lice pour remporter la statuette la plus convoitée des Oscars cette année, sept sont ancrés dans notre réalité, à une époque ou à une autre, mais deux sont un peu décalés et resteront dans nos mémoires à jamais. Et les deux réalisateurs qui nous ont donné ces films s’offrent un duel dans les catégories du Meilleur film, du Meilleur réalisateur et du Meilleur scénario original.

Guillermo del Toro a porté à l’écran une histoire d’amour improbable, d’une poésie comme on en voit rarement. La douceur des images captées dans The Shape of Water parlait pour les deux personnages principaux, dépourvus de voix. Oh! Et on donne des points boni au réalisateur de Hellboy et de Pan’s Labyrinth pour avoir encore une fois préféré costumes, prothèses et maquillage aux effets spéciaux pour son homme amphibien.

De son côté, l’Américain Jordan Peele a frappé fort avec son premier long métrage. Qu’on parle encore de Get Out un an après sa sortie en salle est un exploit en soi. Qu’on le retrouve dans quatre catégories aux Oscars en est un autre. La fibre humoristique de l’ancien du duo Key & Peele transparaît dans ce thriller critiquant le racisme latent de la société américaine, écrit et réalisé avec brio.

Le Golden Globe du Meilleur film dramatique a été remis en janvier à Three Billboards Outside Ebbing, Missouri. Et bien que ce soit souvent un bon indice pour l’Oscar du Meilleur film, on mise plutôt sur The Shape of Water, qui domine au chapitre du nombre de nominations, avec 13 (une de moins que le record de Titanic, La La Land et All about Eve). On serait en fait ravi de voir les lauriers être partagés, comme ils le sont souvent. Le prix du Meilleur réalisateur et peut-être celui du Meilleur scénario original à Peele, et le sacre ultime pour del Toro. (Carine Touma)

Baby Driver

Edgar Wright a cette manie d’utiliser une tonne de plans dans chaque scène et de chorégraphier tout geste avec une musique, une parole ou un son précis. Un casse-tête pour les monteurs, un bonheur pour le spectateur et l’Académie visiblement, puisque Baby Driver est nommé pour le Meilleur montage, Meilleur montage sonore et Meilleur mixage sonore. Un film à voir et à revoir pour apprécier tous les détails qui font de Wright un réalisateur unique. (Carine Touma)

Roger Deakins

On souhaite la meilleure des chances à Roger Deakins pour trois raisons. D’abord par pur chauvinisme, sa nomination pour la Meilleure direction photo faisant partie des cinq obtenues par Blade Runner 2049, réalisé par Denis «Straight Outta Bécancour» Villeneuve. Fidèle complice du cinéaste québécois (il était également derrière la caméra pour Sicario et Prisoners), Deakins a aussi contribué par son sens de l’image absolument unique à créer l’ambiance si particulière de ce film remarquable. Le Britannique de 68 ans devrait aussi gagner parce que, après 14 nominations aux Oscars, il serait à peu près temps. (Benoit Valois-Nadeau)

Dunkirk

Véritable phénomène cinématographique de l’été 2017, Dunkirk a depuis été éclipsé par des sorties plus récentes comme celle de The Shape of Water et de Three Billboards Outside Ebbing, Missouri. Malgré ses neuf nominations, il serait étonnant qu’il reparte avec la statuette du Meilleur film. Son réalisateur, Christopher Nolan, aura toutefois réussi l’exploit de rallier public et critiques autour d’un film populaire, spectaculaire, intelligent et admirablement réalisé. (Et c’est s’en parler de l’exploit d’avoir réussi à donner de la crédibilité à un membre de One Direction, Harry Styles, dans son premier rôle à l’écran.) (Benoit Valois-Nadeau)

The Post

Deux ans après le sacre de Spotlight, qui mettait en lumière le travail d’investigation acharné d’une équipe du Boston Globe sur les prêtres pédophiles, difficile de croire que l’Académie donnera la prestigieuse statuette au Post qui, lui, rend hommage à un journal pré-Watergate se battant, au nom du peuple, pour la publication de documents compromettant la Maison-Blanche quant à la guerre du Vietnam. C’était il y a 50 ans et, en cette ère de fake news, le film où on peut voir des centaines de citoyens manifester devant la Cour suprême pour défendre la liberté d’expression a quelque chose de nostalgique… et d’actuel. Points boni : Spielberg réussit à en faire un thriller et, en plus du duo Hanks-Streep, s’entoure d’une dizaine d’excellents acteurs qui ont brillé ces derniers temps dans des séries télé. (Baptiste Barbe)

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