Les amateurs de comédie se font servir une brochette de personnages historiques dans «Impromptu» au Théâtre du Rideau Vert avec rien de moins que George Sand, Chopin, Liszt, Delacroix et Alfred de Musset sur les planches.
Ces artistes réputés du 19e siècle se retrouvent invités chez des aristocrates de province à la recherche d’excentricité pour meubler leur morne existence. C’est là que leurs pulsions amoureuses provoquent des moments cocasses.
Les deux piliers de cette fiction sont sans contredit Sonia Vachon, qui joue la duchesse d’Antan, et Maxim Gaudette, qui incarne Frédéric Chopin. Leur jeu, riche et juste, se matérialise dans des registres opposés.
Côté soleil, Sonia Vachon impressionne par son aisance à interpréter cette duchesse sotte, naïve et excitée, cherchant à tout prix à plaire à ses prestigieux convives venus de Paris. Les passages les plus comiques reposent souvent sur sa présence.
Côté lune, le frêle, timide et mélancolique pianiste polonais est personnifié à merveille par Maxim Gaudette. Le comédien sait lui donner une fragilité, mais aussi une certaine force liée à aux principes moraux qui guident Chopin.
David Savard, qui prête ses traits au compositeur Franz Liszt, est aussi convaincant. De leur côté, Pierre-François Legendre (Félicien Mallefille) et Luc Bourgeois (Alfred de Musset) se glissent habilement dans la peau de personnages caricaturaux, ayant pour mission de faire rire le public par leurs attitudes puérils, eux dont le cœur est écorché par le rejet de la sulfureuse George Sand (Myriam LeBlanc).
Avec des personnalités d’une telle envergure ayant marqué leur époque, le spectateur se serait attendu à de nombreux traits d’esprit. C’est loin d’être le cas, car le texte reste assez plat de ce côté. Cette comédie adaptée par Marie-Josée Bastien à partir du scénario élaboré par Sarah Kernochan en 1991 se campe dans du vaudeville.
Puisque les protagonistes sont tourmentés, cette production est ponctuée de scènes dramatiques qui arrivent toutefois difficilement à trouver leur place et qui plombent le volet ludique.
Avec une pièce qui passe rapidement, sans temps mort, le metteur en scène Stéphan Allard remplit tout de même sa mission. Le décor de forêt donne d’ailleurs une belle profondeur à la scène et les morceaux de piano de Chopin enrichissent l’ambiance.
Jusqu’au 21 avril au Théâtre du Rideau Vert.
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