Notre visite du plateau de tournage du 11e long métrage de Denis Côté, Répertoire des villes disparues.
Il est rare que Denis Côté autorise les médias à se rendre sur le plateau d’un film qu’il réalise, comme il l’a fait hier. Une telle occasion ne se représentera peut-être plus jamais. Même si le tournage a lieu à seulement 30 minutes de Montréal, il a fallu affronter les bourrasques et les routes enneigées pour s’y rendre.
Quand nous arrivons au quartier général de la production, situé au cœur d’un paisible village de la Rive-Sud, l’acteur Robert Naylor vient nous donner l’eau à la bouche. «C’est un film où il va y avoir quelques surprises, du mystère. Ce sera du jamais vu au Québec. Même pour du Denis Côté.» De quoi saliver. Surtout qu’il serait également question de thriller et de fantastique. On imagine déjà un croisement entre Curling et Nos vies privées.
L’action de cette œuvre hivernale dotée d’un budget de 2,1 M$, qui se déroule dans un endroit reculé où vivent moins de 250 âmes, réunit 10 personnages importants autour d’une tragédie. Fidèle à ses habitudes, le cinéaste offre des contre-emplois à ses interprètes, qu’il a choisis sans la moindre audition.
Et il était hors de question de répéter au préalable. Une décision qui a obligé les comédiens à avoir foi dans le scénario, tout en essayant des choses pour faire entrer le documentaire dans la fiction. «C’est un réalisateur qui sait ce qu’il veut, note Josée Deschênes, qui campe une mère éplorée. Il ne tourne pas pour rien. On finit parfois avant le temps, ce qui est très rare au cinéma.»
Ce jour-là, le metteur en scène n’avait pas une seule seconde pour les membres de la presse, affairé qu’il était à régler des problèmes de dernière minute. Jean-Michel Anctil s’y trouvait toutefois, et a bien voulu revenir sur certains aspects de la réputation du créateur de Boris sans Béatrice, notamment son côté intimidant.
«Quand j’ai rencontré Denis, il m’a dit : “Je ne suis pas quelqu’un qui dirige beaucoup, qui va féliciter ou qui va complimenter. Quand c’est bon, c’est bon et quand ce n’est pas bon, je vais le dire.” Moi, ça me faisait un petit peu peur. Mais je pense que c’est un personnage qu’il veut se
donner.»
On peut être déstabilisé, mais on sent qu’il ne nous abandonnera jamais. – Josée Deschênes, actrice, sur la façon de tourner de Denis Côté
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Une première fois à tout
Avec Répertoire des villes disparues, c’est la première fois que Denis Côté s’inspire d’une œuvre existante pour écrire son scénario.
«L’adaptation, c’est la rencontre de deux univers créatifs, rappelle Laurence Olivier, l’auteure du livre dont le film est inspiré. C’est mon roman et sa vision. Je lui donne carte blanche et, à partir de là, c’est son projet. C’est d’ailleurs librement adapté. Une grande partie est commune, mais il y a un grand apport de Denis Côté pour en faire un film de Denis Côté.»
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