L’animateur Jimmy Kimmel a donné le ton à une cérémonie engagée aux Oscars, dimanche, abordant de front dès le numéro d’ouverture l’affaire Weinstein, le mouvement «#MoiAussi» et la tuerie de Parkland, pour ne nommer que ceux-là.
«Cette soirée est placée sous le signe du changement», a lancé Kimmel, invitant les gagnants à ne pas se gêner à user de la tribune qui leur était offerte.
L’animateur a toutefois rappelé, mi-sérieux, à quel point la soirée pouvait être longue. Quoi de mieux qu’un moyen tant sympathique et que l’image de la démesure hollywoodienne pour y remédier. Une motomarine d’une valeur de 18 000 $ a été mise en jeu pour celui qui allait effectuer le discours le plus court!
Cela donnait le coup d’envoi à la mythique soirée, qui a couronné le drame fantastique La forme de l’eau du réalisateur mexicain Guillermo del Toro comme meilleur film, Gary Oldman comme meilleur acteur et Frances McDormand comme meilleure actrice.
«Cette année, quand vous entendez votre nom, ne vous levez pas tout de suite!», a blagué Kimmel, en référence à la bévue de l’an dernier, où la mauvaise enveloppe avait été ouverte pour annoncer le gagnant du meilleur film.
«Maintenant plus que jamais»
Ce scénario a heureusement été évité. L’acteur Sam Rockwell a pu se lever de son banc et se diriger vers la scène sans gêne pour aller y quérir le premier prix de la soirée. Son jeu dans Trois affiches tout près d'Ebbing, Missouri lui a valu l’Oscar du meilleur acteur de soutien.
Belle ironie pour le gagnant du meilleur documentaire, une semaine après la fin des Jeux olympiques. Le long métrage Icarus, où est notamment en vedette le lanceur d’alerte Grigory Rodchenkov, qui a exposé le scandale du dopage systémique en Russie, l’a emporté.
«L’important, c’est de dire la vérité. Maintenant plus que jamais», a plaidé Bryan Fogel, le coréalisateur du documentaire.
L’ex-vedette de la NBA Kobe Bryant a fait son entrée à Hollywood par la grande porte. Moins d’un an après sa retraite, l’ancienne gloire des Lakers de Los Angeles a décroché le prix du meilleur court métrage animé avec Dear Basketball.
Le Japonais Kazuhiro Tsuji était de ce trio qui a décroché l’Oscar des meilleurs maquillages et coiffures pour le film L’heure la plus sombre. Tsuji est le premier Japonais en 10 ans à décrocher une distinction de l’Académie.
Le film du réalisateur québécois Denis Villeneuve n’est pas reparti les mains vides, alors que l’équipe responsable des effets visuels a gagné une statuette.
http://www.journaldequebec.com/2018/03/04/un-vent-de-changementBagikan Berita Ini
0 Response to "Un vent de «changement» à la cérémonie des Oscars"
Post a Comment