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TLMEP: blessures de guerre

CHRONIQUE / Ils sont retournés en Bosnie, là où ils avaient été déployés il y a 25 ans comme Casques bleus, en pleine guerre. Pour garder une meilleure image de ce pays où l'odeur a changé, où on entend maintenant les oiseaux. Pour faire la paix avec la guerre.

Il était extrêmement émouvant, dimanche à Tout le monde en parle, d'entendre les témoignages de Frédérick Lavergne et Dominique Brière, deux frères d'armes, qu'on peut voir dans le documentaire Faire la paix avec la guerre, que je vous recommande chaudement de visionner sur ICI Tou.tv. Quelques silences lourds de sens ont ponctué l'entrevue avec ces deux vétérans du Régiment de Hull, à qui je décerne les deux premières étoiles du match. Frédérick Lavergne revoit des images qu'il avait préférées sortir de sa mémoire, comme celle de ce carrosse qui servait à transporter les cadavres d'enfants trouvés dans un hôpital abandonné. À son retour de Bosnie, il était incapable de rester dans le silence, et devait dormir contre une sécheuse. Dominique Brière admet avoir souvent eu envie de se servir de son arme, même s'il lui était interdit de le faire. «Les soldats serbes nous regardaient en pleine face pis riaient de nous autres. Là, y'avait ton sergent ou ton chef qui te dit : «c'est pas ta famille, mêle-toi-z-en pas ».»

«Mon but à moi, c'était d'aller dans un conflit armé. J'étais attiré  par ça en tant que jeune soldat. Mais tu déchantes assez vite», relate Dominique Brière. En zone de guerre, il avait dû porter secours à une femme en train d'accoucher. Les parents ont alors choisi de lui donner son prénom, Dominique. Un récit touchant, même si la naissance de son propre fils a réactivé son syndrome de stress post-traumatique.

L'autre entrevue à voir, dimanche, était celle d'Émile Proulx-Cloutier, particulièrement éloquent, et qui mérite aussi une étoile. La question environnementale ne devrait plus être l'affaire d'«une gauche vertueuse», plaide l'acteur et musicien, citant une récente chronique de Richard Martineau. «C'est pas à gauche, pas à droite, c'est dans notre face», a-t-il lancé dans une diatribe convaincante en faveur d'un mouvement populaire fort, en vue de la marche du 10 novembre à Montréal. Il invite la population à demander à François Legault : «S.v.p., soyez un leader. On a les moyens de faire de grandes choses au Québec.»

Au risque de déranger, il a transformé la chanson Mommy en Maman, pour illustrer la réalité des Premières nations, qui voient leurs langues disparaître à travers les générations. «Un angle mort de l'histoire», croit-il au sujet de cette réalité qui le bouleverse. Pas besoin d'aimer le hockey pour apprécier Demain des hommes, dans laquelle il joue un entraîneur, et que le milieu du hockey junior apprécie et trouve réaliste, dit-il. Celui qu'on voit aussi dans Faits divers en parle comme «une série sur le crime désorganisé», rassemblant «une gang de tout croches».

C'est au sortir d'une dépression que Mike Ward a décidé d'intituler son nouveau spectacle Noir. Selon l'humoriste, on peut rire de tout, même de la mort. Il fait notamment un numéro sur les transgenres, dans lequel il raconte l'histoire d'un ami devenu femme.

C'est après avoir condamné à verser 42 000$ à Jérémy Gabriel qu'il est tombé en dépression. Pas à cause du procès, mais «à cause de tout ce qui est arrivé après». Portée en appel, la cause sera entendue en janvier. «Si on perd, on va aller en Cour suprême», promet-il, au nom de la liberté d'expression. Au départ, son avocat, Julius Grey, lui avait dit qu'il n'avait aucune chance de gagner, parce que la poursuite était lancée par la Commission des droits de la personne. «T'es mieux de juste payer», lui avait-il dit, ce qu'il a refusé. Durant sa dépression, il s'est soigné lui-même par de longs bains, et a diminué des deux tiers sa consommation d'alcool. Pour ses entrevues au Bordel, il déteste les invités qui répondent comme s'ils étaient à Tout le monde en parle. «C'est clair qu'ils vous mentent!» «Googlez Mike Ward sous écoute Louis Morissette», a-t-il suggéré à la blague.

Il a vilipendé François Massicotte et Gad Elmaleh d'avoir recyclé les gags de collègues, mais admet avoir fait la même chose, sans le vouloir, avec ceux de l'humoriste américain Sam Kinison, son idole de jeunesse. Pour se faire pardonner, il a acheté un puits en Afrique, avec l'inscription : «Une joke sale a payé pour votre eau propre.»

Venu promouvoir son album Meilleur après, Diane Dufresne ne s'en cache pas : elle déteste les entrevues. «Ça vous tentait de venir nous voir?» lui a demandé Dany Turcotte. «Du tout», a-t-elle répondu sans hésiter, à sa troisième visite sur ce plateau. Coiffée d'une casquette de chat, la diva a confié préférer sa vie d'aujourd'hui à celle de ses jeunes années. «La vie des femmes était assez compliquée. [...] On endurait des hommes même s'ils étaient violents», affirme celle qui partage la vie de Richard Langevin, qui ne lui a jamais adressé un seul reproche. «Ça prend du caractère pour décider d'être un homme doux.»

Depuis 2014, elle écrit ses mémoires, sans urgence. Elle n'a pas regardé le Gala de l'ADISQ, mais interrogée sur le désir de la provocation, partagé avec Hubert Lenoir, elle s'est permis ce commentaire, en référence à Hubert Lenoir. «On peut pas provoquer juste pour provoquer, [...] faut savoir ce qu'on fait un petit peu, faut changer les codes, faut faire attention sur quoi on fait des fellations.»

Issu d'une famille pauvre, l'ancien dragon François Lambert affirme toujours qu'on peut réussir à se nourrir avec 75$ par semaine. Dans son livre Qu'est-ce que j'en pense, il dénonce le travail au noir, s'oppose à la parité hommes-femmes et pourfend les syndicats. Lui-même agriculteur, il qualifie d'ailleurs l'Union des producteurs agricoles de «la plus grosse mafia». Pour contrer les «B.S.» qui profitent du système, il réclame le retour des Boubou Macoutes de Robert Bourassa. Au sujet de la parité, il s'engage sur un terrain glissant en parlant des «traits généraux» différents chez les hommes et les femmes, celles-ci ayant «tendance à être plus empathiques», et ces messieurs «portés vers les travaux plus techniques».

Brigitte Poupart est nue durant une bonne partie du film Les salopes ou le sucre naturel de la peau, de Renée Beaulieu. Une œuvre osée sur la sexualité libre et affirmée d'une femme, sujet rarement abordé. Pour elle, «beaucoup de couples normaux ont des sexualités débridées mais n'en parlent pas». Elle parle de Robin Aubert comme d'un être visionnaire, qui a donné le pouvoir aux femmes dans son film Les affamés. L'actrice, qui a remporté un Iris pour son rôle dans ce film de zombies, est convaincue que les femmes seraient les premières à se battre si le Québec était en situation de détresse. «On ne serait pas comme dans les films américains, à se tordre une cheville à courir derrière en talons hauts», image-t-elle. Pour cet ancienne membre des Zapartistes, qui collabore encore avec le groupe, l'humour doit absolument passer un message.

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Émile Proulx-Cloutier a lancé un appel à la mobilisation autour de l'environnement.

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