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Grande habituée des doublages depuis qu’elle est petite, Sarah-Jeanne Labrosse est désormais la voix de June, préadolescente qui passe à travers une série de mésaventures dans «Le parc des merveilles», un rôle qu’elle a spontanément aimé.
June construit, tant dans son imaginaire qu’en modèle réduit, des parcs d’attractions avec sa maman. Mais lorsque cette dernière est hospitalisée, le monde de June s’écroule.
Puisque Sarah-Jeanne Labrosse avait déjà été de la distribution vocale des «Trolls», autre film d’animation des studios DreamWorks, ceux-ci lui ont demandé de passer une audition pour le personnage de June. «J’ai lu un texte, sans images, dans lequel elle passait par plusieurs gammes d’émotions», dit-elle en entrevue à l’Agence QMI.
«June a 12 ans, c’est un âge entre l’enfance et l’adolescence. Il fallait qu’on sente cette complexité dans l’interprétation de cette période.»
Maturité
Rieuse, énergique et débrouillarde, June devient, au moment des ennuis médicaux de sa mère, une préadolescente perdue, en colère, qui renie le monde imaginaire et coloré qu’elle a construit. Ce sujet, peu commun dans un film d’animation s’adressant à un jeune public, a séduit Sarah-Jeanne Labrosse.
«Bien sûr, ¨Le parc des merveilles¨ est très fantaisiste et va beaucoup dans l’imaginaire. Mais le comportement de June est très réaliste. Elle est libre de vivre toutes ses émotions. On la voit s’impatienter, elle est en colère, elle est découragée, etc. Je pense donc que beaucoup de jeunes vont se retrouver dans ses comportements. En même temps, il y a tellement d’espoir! Son découragement est temporaire, elle se prend en main et devient alors plus dans l’action et l’aventure.»
«Je trouve très intéressant qu’on puisse dépeindre cela. Ce n’est pas parce que c’est une animation pour toute la famille qu’il faut que ce soit tout rose tout le temps», précise celle qui a enregistré la totalité des dialogues en une semaine.
«June m’a séduite parce qu’elle est aventurière, imaginative, fonceuse. Je trouve qu’on ne voit pas souvent, dans les films d’animation, de jeunes filles avec cette fougue, de l’humour, de la répartie. C’est un très beau rôle principal et j’ai été charmée par June. Même son look... je l’adore!»
Entre technique et liberté
«Avec l’expérience, de constater Sarah-Jeanne Labrosse, on ne pense plus à certains aspects technique du doublage. Je n’ai plus, par exemple, à remettre en question ma lecture à première vue, les codes sur la bande rythmo [la bande, avec les images et les dialogues écrits, qui défile devant les yeux des doubleurs, NDLR], etc., mais ça nécessite quand même un bon niveau de concentration. Il faut trouver l’équilibre entre la technique et l’interprétation.»
«Dans un dessin animé, on a plus de place pour la fantaisie dans le jeu. L’expérience fait que je ne pense plus trop à la technique, d’autant que j’ai un directeur de plateau qui me dit si je suis en avance, en retard ou s’il faut que je recommence. Au début, on accroche beaucoup sur la technique, sur les codes. Là, je n’y pense plus trop et j’ai donc plus de place pour jouer et j’ai plus de fun.»
«Pour moi, le doublage est une autre forme de jeu, ajoute-t-elle. Oui, il y a une liberté, mais c’est intéressant de devoir coller à une interprétation en anglais. Quand c’est une fiction avec une comédienne de mon âge et que c’est réaliste, c’est intéressant d’aller me plonger dans son état, que ce ne soit pas moi qui sois en contrôle des émotions.»
«Il faut que je fasse honneur [à l’actrice originale]. Je pense que j’aime jouer en me collant à une autre interprétation. Neuf fois sur 10, c’est un métier de l’ombre. On ne connaît pas la moitié des doubleurs! Oui, c’est antinomique avec le métier d’acteur, mais ça permet d’être à plein de places sans nécessairement être vu.»
«Le parc des merveilles» a pris l’affiche vendredi dans les salles obscures de la province.
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