Une femme brûlée au 3e degré poursuit son salon de coiffure pour 408 000 $

TROIS-RIVIÈRES | Une simple visite chez le coiffeur a tourné au drame pour une infirmière de 26 ans qui a été brûlée au 3^edegré et qui gardera à vie une cicatrice visible sur la tête.

Caroline Blais et son conjoint poursuivent pour 408 222,79 $ le salon Ode Salon Styliste, le coiffeur Rémi Cardin et la Société d’assurance Optimum.

Le 26 mai 2015, Caroline Blais, alors âgée de 26 ans, s’est présentée chez son coiffeur habituel pour faire ajuster la couleur de ses cheveux. Tout allait bien jusqu'à ce que le coiffeur, à court d’un mélange de produits décolorants et de teinture, doive s'en procurer une nouvelle quantité. La poursuite ne précise pas s'il a lui-même fait le second mélange de produits.

Mme Blais a rapidement éprouvé un malaise après l’application du second mélange et s'est éloignée du séchoir.

«Quelques minutes plus tard, la demanderesse, ne sentant plus sa nuque et craignant de perdre connaissance, a demandé au défendeur de lui retirer les papillotes d’aluminium et les produits [qu'elle avait dans les] cheveux», peut-on lire dans la poursuite.

Hospitalisée 40 jours

Comme la douleur persistait, l’infirmière s’est présentée à l’urgence, où l'on a constaté qu'elle souffrait de brûlures au troisième degré.

Caroline Blais a ensuite été hospitalisée pour 40 jours à l’unité des grands brûlés de l’Hôpital de l'Enfant-Jésus de Québec et a manqué 14 mois de travail, toujours selon la poursuite.

Sa plaie est maintenant guérie et peut rester à l’air libre, mais elle devra porter des prothèses capillaires toute sa vie.

Séquelles

Elle garde également des séquelles psychologiques de ce cauchemar.

«La demanderesse a subi et continue [...] de subir du stress, des troubles du sommeil, de l’anxiété, des troubles de concentration, des nausées, des céphalées frontales et de nombreux autres effets négatifs directement [liés à] la brûlure», peut-on lire dans la requête, qui ne précise pas la cause exacte des brûlures.

Il est indiqué que Caroline Blais «a subi des dommages résultant exclusivement des fautes, incuries et négligences des défendeurs et de leurs préposés, de même que [de] l’utilisation des produits appliqués et des réactions chimiques en résultant».

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