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Le fabuleux destin de Juliette Gosselin | JDM - Le Journal de Montréal

À six ans, alors que les autres enfants de son âge demandaient des jouets au père Noël, la jeune Juliette Gosselin formulait un souhait bien différent sur sa liste de cadeaux : devenir actrice. « C’était une obsession », se souvient la comédienne en riant.

Heureusement, Juliette Gosselin n’a pas perdu de temps avant de réaliser ce rêve. Et elle l’a fait sans l’aide du père Noël. Quelques années plus tard, à seulement 11 ans, elle décrochait un rôle dans le drame historique Nouvelle-France. Et aujourd’hui, une vingtaine d’années plus tard, la jeune femme de 28 ans est toujours très présente dans le paysage culturel québécois, continuant année après année à cumuler les rôles au petit et au grand écran.

On la verra d’ailleurs dans deux films qui prendront l’affiche au cours des prochaines semaines : la comédie dramatique Fabuleuses de Mélanie Charbonneau, dans laquelle elle joue une influenceuse (voir ci-dessous) et Les fleurs oubliées, le nouveau long métrage du réputé cinéaste André Forcier (en salle à la fin octobre).

« C’est le fun parce que ce sont deux rôles totalement à l’opposé l’un de l’autre, observe l’actrice. Dans Fabuleuses, j’incarne une fille qui se soucie beaucoup de son image alors que dans Les fleurs oubliées, je joue une petite bum avec de la teinture rose dans les cheveux. »

« Je me trouve vraiment chanceuse. Depuis Embrasse-moi comme tu m’aimes [le film précédent de Forcier, sorti en 2016], j’ai l’impression que je ne fais jamais le même rôle à l’écran et ça me réjouit vraiment. J’ai été longtemps la petite fille de Nouvelle-France. Ç’a m’est resté longtemps, mais ce n’est plus le cas maintenant. Je pense qu’Embrasse-­moi comme tu m’aimes, où je jouais une poupée maléfique handicapée et amoureuse de son frère, m’a aidée à casser cette image-là. »

Comme plusieurs enfants-acteurs, Juliette Gosselin a grandi sous nos yeux à l’écran. Elle a fait ses débuts aux côtés de Noémie Godin-Vigneau, David La Haye et Gérard Depardieu dans Nouvelle-France – drame historique ambitieux réalisé par le regretté Jean Beaudin. La jeune fille avait décroché ce rôle important à sa toute première audition, à 11 ans.

« Même si Nouvelle-France n’a pas fonctionné autant qu’on l’espérait, ça m’a vraiment propulsée, indique-t-elle. J’ai fait Familia [de Louise Archambault] quelques mois plus tard, suivi d’Histoire de famille [de Michel Poulette]. Tout s’est enchaîné vite. »

Derrière la caméra

Juliette Gosselin n’a pas chômé au cours des dernières années. L’actrice qu’on a vue l’été passé dans la comédie 1991 de ­Ricardo Trogi a tourné récemment dans Fragile, la prochaine série télé de Serge Boucher (Aveux, ­Apparences) qui mettra aussi en vedette Marc-André Grondin et Pier-Luc Funk. Elle vient aussi de commencer le tournage de la troisième saison de L’Académie, une série jeunesse diffusée sur Club illico.

Mais au cours des prochains mois, l’actrice a l’intention de se consacrer un peu plus à ses projets d’écriture et de réalisation. Elle a récemment obtenu un soutien financier de la SODEC pour l’écriture de son premier long métrage de fiction, Désastre, qu’elle coscénarisera avec Sophia Belahmer. Juliette Gosselin, qui a étudié en cinéma et en scénarisation à l’UQAM, n’en sera pas à ses débuts derrière la caméra puisqu’elle a déjà réalisé les trois saisons de la websérie Switch & Bitch, ainsi que quelques courts métrages.

« J’observe les cinéastes au travail et je lis des scénarios depuis que j’ai 11 ans, souligne-t‐elle. Je me souviens que dans mes premières expériences comme actrice­­­, je n’allais jamais me reposer dans ma loge parce que je voulais regarder l’équipe de tournage au travail. J’ai toujours été fascinée par ce métier. Et aujourd’hui, je me considère très chanceuse de pouvoir aussi travailler comme réalisatrice. Quand on est actrice, on a toujours peur que ça s’arrête. Le fait de pouvoir réaliser et écrire me permet de garder d’autres liens avec le cinéma et la télé. Parce que c’est sûr que je ne me verrais pas évoluer dans un autre milieu ! »


► Le film Fabuleuses prend l’affiche vendredi (le 23 août).

 

Une séance photo osée

Le fabuleux destin de Juliette Gosselin

Photo: Jocelyn Michel / leconsulat.ca

Pour notre séance photo avec Juliette Gosselin, le photographe Jocelyn Michel, du studio Consulat, a eu l’idée de s’inspirer du personnage d’influenceuse que l’actrice joue dans le film Fabuleuses tout en rendant hommage au travail du mythique photographe Helmut Newton. 

Le fabuleux destin de Juliette Gosselin

Photo: Jocelyn Michel / leconsulat.ca

« J’ai pitché l’idée à Juliette de faire quelques photos un peu osées et piquantes. Elle a embarqué, mais elle voulait que ce soit fait avec humour et autodérision, sans trop se prendre au sérieux. On a eu beaucoup de plaisir à faire ça », explique Jocelyn Michel.

 

Dans la peau d’une influenceuse

Le fabuleux destin de Juliette Gosselin

Photo: Jocelyn Michel / leconsulat.ca

Juliette Gosselin dit s’être inspirée librement de plusieurs influenceuses qu’elle a observées sur YouTube pour construire le personnage qu’elle joue dans la comédie dramatique Fabuleuses.

Ce premier long métrage de la réalisatrice Mélanie Charbonneau, qui prend l’affiche vendredi prochain, suit le destin d’une jeune journaliste (Noémie O’Farrell) qui tente de percer dans le milieu des médias en ligne en augmentant sa visibilité sur les réseaux sociaux. Elle aura comme modèle Clara Diamond (Juliette Gosselin), une influenceuse ultra populaire.

« C’est sûr que le personnage de Clara est assez loin de moi, mais il fallait que je l’aime pour la jouer », explique Juliette Gosselin.

« Même si elle est facile à juger. Il fallait que je trouve en elle des choses qui me touchaient. Je pense que ce qui me fascine le plus chez les influenceurs, c’est ce besoin constant de se mettre en scène et de vouloir se faire approuver par les autres. À une autre échelle, je considère que je fais déjà un peu ça pour mon métier d’actrice. Donc il y avait quand même certaines choses qui me touchaient dans sa démarche. »

Si Fabuleuses aspire à montrer les coulisses du métier d’influenceur, le film traite d’abord et avant tout de l’amitié féminine, selon l’actrice.

« J’ai une amie qui a vu le film et qui m’a dit : c’est comme Mean Girls si les filles avaient eu des cellulaires. Mélanie [Charbonneau] a aussi été inspirée par le film Working Girl parce que ça parle de l’ambition féminine, de l’amitié et des paradoxes qu’on a en tant que femmes. »

L’envers du décor

Elle-même très présente sur les réseaux sociaux, Juliette Gosselin a observé­­­ beaucoup de jeunes influenceuses pour créer le personnage de Clara Diamond : « Je suis allée à la rencontre de plusieurs d’entre elles sur YouTube. Elles sont assez faciles à trouver ! Le vocabulaire de mon personnage a été long à élaborer parce que je ne voulais pas reprendre les mots d’influenceuses qui existaient déjà. J’ai donc repris le vocabulaire de notre costumier ! Il nous faisait pleurer de rire chaque fois qu’il nous parlait, alors j’ai repris certaines de ses expressions. »

Mais le plus gros défi, pour elle, était d’aller chercher ce qui se cache derrière la superficialité apparente du personnage : « C’est assez rare qu’on voie les influenceurs dans des moments de vulnérabilité, observe-t-elle. Mais quand on les croise dans une soirée ou un événement, ils sont souvent seuls dans leur coin sur leur téléphone. Le seul moment où ils vont sourire et avoir l’air de s’amuser, c’est quand ils vont prendre une photo pour mettre sur leurs réseaux sociaux. On a voulu, avec le film, montrer l’envers du décor. »

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