MONTRÉAL | Cette fois, c’était vrai. Après avoir cassé la baraque au Centre Bell en mars, Kiss remettait ça à Montréal le temps d’une supplémentaire de la dernière tournée de ses 45 ans de carrière, End Of The Road, vendredi soir. L’au revoir au public d’ici fut bruyant, pétaradant et haut en couleur. Un vrai «french kiss» d’adieu!
Comme en mars, les irréductibles de Kiss arboraient t-shirts, costumes, perruques et maquillages rappelant les accoutrements de Gene Simmons et sa bande pour cet ultime rendez-vous. C’était presque un spectacle en soi que de regarder les gens déambuler dans le Centre Bell avant le début du concert, tant les répliques des «personnages» de Kiss étaient nombreuses.
Tape-à-l’œil
Ils étaient 13 102, hommes, femmes et enfants – versus 15 624 il y a cinq mois – à trépigner dès l’entrée en scène du légendaire groupe, sur une explosive Detroit Rock City, marquée par une surenchère d’effets pyrotechniques.
Mélangés aux tenues scintillantes des quatre musiciens, les feux d’artifices et lampées de flammes créaient un tableau tape-à-l’œil, à la hauteur du mythe Kiss.
Une entrée en matière aussi spectaculaire qu’ambitieuse. Sur l’écran géant, Simmons qui titillait sa basse du bout de sa célébrissime langue a bien fait rire les connaisseurs.
Les explosions tonitruantes, qui allaient se répéter à plusieurs reprises en cours de prestation, n’ont pas semblé écorcher les tympans de la horde d’admirateurs présents, qui en avaient visiblement entendu d’autres. La foule s’est ensuite époumonée sur le refrain maintes fois fredonné de Shout It Out Loud.
Solo de batterie
Tout au long de la soirée, les rockeurs ont interagi avec leur parterre, lequel, dévoué, a joyeusement embarqué dans ce délire passionné et embrasé, en crachant les Hey Hey Hey Yeah de I Love It Loud qui surgissaient à l’écran, en battant le rythme des mains sur Calling Dr. Love, et en hurlant et sifflant d’ébahissement devant le long solo de batterie du batteur Eric Singer sur 100 000 years, et son fameux mouvement de baguettes entre deux coups de cymbales.
On ne comptait plus les cellulaires levés dans l’amphithéâtre au moment du cérémonial de la torche enflammée, aux mesures finales de War Machine. La ferveur populaire redoublait d’ampleur quand des images de l’assistance en liesse étaient retransmises à l’avant, entre deux facéties des visages barbouillés de Paul Stanley, Gene Simmons, Tommy Thayer et Eric Singer.
Au moment d’écrire ces lignes, l’iconique I Was Made For Loving You se faisait toujours attendre, tout comme d’autres canons à la Rock and Roll All Nite.
À en juger par la complicité qu’ils entretiennent toujours avec leurs inconditionnels, si ce dernier passage de Kiss à Montréal était un baiser d’adieu, nos vieux routiers du rock ne font tellement pas les choses à moitié qu’on peut presque parler d’un «french kiss» d’adieu, sans mauvais jeu de mots.
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