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Dans le chaos des Denis Drolet

Il est rare qu’on puisse dire d’un spectacle qu’il ne tient pas la route et qu’il est constitué de pas mal n’importe quoi... sans que ce soit négatif.

C’est le cas avec En attendant le beau temps, le quatrième spectacle en carrière du tandem présenté mercredi, en première médiatique, au Grand Théâtre. Les Denis Drolet n’ont pas de fil conducteur, plusieurs blagues qui n’aboutissent pas, sont déstabilisants, désordonnés et imprévisibles. Mais c’est ça, l’essence de l’absurde.

Évidemment, il faut être fan de leur univers atypique pour apprécier. Si les numéros décousus du duo brun ont laissé des points d’interrogation sur certains visages, ça riait majoritairement à gorge déployée dans la plus petite salle du Grand Théâtre, et les applaudissements pendant la représentation ont été fort nombreux.

Le ton était donné quand on a constaté que chaque spectateur avait comme cadeau, à son siège, un désodorisant pour la voiture en forme d’arc-en-ciel, qu’on accroche au miroir. Ne cherchez pas de lien, si ce n’est qu’il y a un arc-en-ciel illuminé au-dessus de la scène...

Dire que Denis barbu et Denis à palettes étaient en grande forme hier relève presque de l’euphémisme. Sébastien Dubé et Vincent Léonard sont d’excellents comédiens, leurs joutes verbales sont précises et leur complicité atteint avec ce spectacle son apogée.

Blagues misogynes et 2e degré

En ouverture, les deux « hôtesses de l’air » brisent la glace avec un numéro de remerciement pas frileux, où il est question du « petit Jeremy, mais avec un visage d’humain », et de Luca Roco Magnotta.

« Mesdames... osti de gang de connes ! » lancera le Denis colérique dans un numéro qui porte sur un sujet « jamais exploité par les humoristes depuis la nuit des temps, les différences hommes femmes ».

Dans ce même segment hilarant, Denis à palettes nous offrira une savoureuse imitation d’un homme qui regarde des vidéos de quatre roues sur YouTube. Pendant qu’il semblait fier de son coup, le public, lui, était comblé.

Dans les sujets abordés, les Denis s’éparpillent. Il a été question de salon de massages, de « jokes de nacho », de M. Quaker, de fleuristes, de Patrick Bruel qui chante la chanson thème de Walking Dead et d’Anne-France Goldwater, qui serait finalement un personnage. « On dirait qu’il y a 3, 4 gars là-dedans », ont-ils laissé tomber.

Tandis que Denis à palettes a imité un lavabo de manière impromptue et baissé ses pantalons à un autre moment tout aussi inattendu, Denis barbu s’est laissé aller dans une désopilante rencontre chez le psy, Christian, une marionnette, manipulée par l’autre Denis. Le diagnostic est jubilatoire.

Quatre chansons

Coté musical, on a droit à quatre chansons, Je t’aimerai toujours, La douche, Ma grand’sœur et En attendant le beau temps. Impossible de décrire avec justesse les images que ces pièces imprègnent dans nos pensées.

Après 18 ans de carrière, on se demande encore d’où viennent ces idées complètement folles et délurées. Tant qu’on se le demandera, les Denis Drolet peuvent dire mission accomplie.

Les Denis Drolet seront en spectacle le 27 avril à l’Anglicane de Lévis, ainsi que les 7 et 8 décembre à la salle Octave-Crémazie du Grand Théâtre.

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